Zoë June Grant
Née en 1995 à Santiago (Chili), vit et travaille à Lyon.
Diplômée de l’Ecole des beaux-arts de Lyon en 2020, Zoë Grant s’est impliquée dans différents projets d’exposition entre Lyon et les différents lieux où elle a été amenée à vivre: Taipei, Taiwan, Turin, Italie… Active tout d’abord dans l’association étudiante de l’Ensba Lyon, elle s’est impliquée dans la diffusion des pratiques étudiantes par le biais d’expositions collectives dans des espaces associatifs de la ville. En tant que membre de l’association d’artistes pôle technique, basée à Lyon, elle prévoit de mettre en place un programme d’échange afin de démultiplier les contacts de la scène locale avec d’autres artistes et lieux internationaux.
Le travail de Zoë Grant est une traversée entre Leroy Merlin et la boutique de seconde main la plus proche. Que ce soit du laminé ou du marbre, les matériaux rappellent les surfaces domestiques mais prennent une envergure fantaisiste.
Le travail se préoccupe du contexte de son exposition et engendre une relation avec l’espace concret dans lequel il s’expose. Les pièces reflètent et mettent en exergue les surfaces et les lignes architecturales du lieu dans lequel se fait l’exposition. Effleurant l’in-situ, les installations ramènent au premier plan des détails architecturaux de l’espace, qui se sont faits oublier par une culture du white cube.
À base d’humour auto-critique, le travail déjoue le sérieux de la référence. Exagérée ou minimisée, elle se décline à différentes échelles.
La particularité du travail réside dans son usage des références: celles-ci constituent matière première. Il s’agit d’une relecture subjective de la muséification d’objets venant aussi bien de l’Arte Povera, de Charlotte Perriand, du Memphis Group, que d’un studio artisanal de design italien. Cette manière d’assembler des images d’origines historiques hétérogènes complexifie l’interprétation des œuvres. Celle-ci oscille entre mauvaise copie, fragment et erreur de traduction.
La part de recyclage d’images venant de la culture populaire de bricolage autant que de l’histoire de l’art se retrouve également dans la provenance des matériaux. Les plaques de marbre sont cassées, autrefois elles servaient de plans d’appui pour meubles et éviers de salle de bain. La re-qualification d’objets trouvés, voués à la déchèterie, ajoutent une strate de vécu aux œuvres.
Proposition pour le Prix Hélène Linossier 2020
daylight domicile
Ampoule, dimmer, métal, feutre, mdf, acier, marbre
Les éléments de l’installation rappellent les formes d’objets d’intérieur. Pour autant, la variation de la luminosité et l’instabilité de l'étagère détournent leur fonction.
CONTACT
Site (en construction) : zoejunegrant.com
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Mail : zoegrant95@gmail.com
Téléphone : 07.80.40.15.10