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Antoine Dochniak

Antoine Dochniak est né en 1997 dans le Nord de la France à Arras.

Il a obtenu sa licence à l’ESAD de Valenciennes et a poursuivi sa formation à l’Ensba Lyon où il a obtenu son DNSEP avec les félicitations du jury. En parallèle de sa pratique plastique, il a également développé un travail de curatoriat d’exposition qui prend vie au sein d’espaces délaissé, en collaboration avec l’artiste Pierre Allain.

 

Dans les zones Antoine s’adonne. Qu’elles soient urbaines, périphériques ou rurales, à l’intérieur, il observe les comportements organiques ou synthétiques. Plutôt que les dissocier il les couple, dissipant alors, leurs limites et leurs propriétés intrinsèques. Et puis, il fait contact, ici, tout devient échange. Échange de procédés, de conversation, d’une lettre écrite à un caractère dessiné.

 

Dans ces Safezones ou killzones. Un piège ne montre aucun signe d’activité. Cellule dormante attendant leur apoptose, il ne reste qu’à déclencher le signal programmé. Le piège ne traque pas sa cible, il anticipe son comportement. Il se tient prêt, patient et calme. Capturés dans ces traquenards, nous sommes les témoins actifs de ces espaces mis en place. De nouvelles idéologies se forment dans les indices de la bioesthétisation du monde.

 

Dans ces zones, plus que des expositions, les objets subissent des changements et se rendent plus visibles. Leur usage s’interprète et leur fonctionnement se sabote. Les zones sont suspendues. Temporalités incertaines. Passés archaïques. Futurs hypothétiques ou poétiques. Il joue entre survivalisme, chamanisme amateur et néopaganisme. Tout devient corps, la chaîne s’engendre dans un mécanisme élémentaire chimique et physique.

 

Ouvrier-ères dans un système d’étau masseur de chakra. Il apprend à faire les bons gestes, à réagir sans instinct, choisir la bonne pierre, le bon bois, le bon plastique, le bon livreur. Il découpe, fuselle, affûte et cherche à soulager le sentiment d’un système immuable. Travailleur d’un monde marchandé, Antoine, invente de nouvelles réalités perpendiculaires, d’une soupape laissant entrevoir quelque chose de l’autre.

 

 

 

Proposition pour le Prix Hélène Linossier 2020

 

 Les voltigeuses

 

Acier noir, verre, latex, photo, colle transparente.

 

Ce sont ces éléments qui sans aucun but à priori, voltige dans l’air, d’objet en objet de production, sans que l’on comprenne pourquoi ils se sont posés. Difficile voire impossible à discerner, ils tentent de s’échapper de leurs premières attributions. Dans leur réalité au soleil de plomb, le temps régit par une montre au bracelet intelligent y est 250 fois plus rapide. A chaque nouveau vol quotidien, ils dessinent des ZTI (zones tridimensionnelles individuelles) dans lesquelles ils s’enferment. Sous l’emprise du désir, guidés par un itinéraire d’outils de persuasion, ils percutent violement les bords. Tête contre écran, ils recommenceront après une nuit qui aura duré moins de 6h.  

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